4 raisons pour lesquelles les photographes culinaires devraient faire de la photographie culinaire un art
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Une part importante de votre développement en tant que photographe culinaire dépendra de votre capacité à réaliser des projets personnels.
En gastro-photographie, il est très facile de sombrer dans la routine à force de prendre les mêmes photos tous les jours. L’un des moyens les plus simples de contourner cet obstacle est de considérer la photographie culinaire comme un art.
Dans son essence même, la photographie culinaire est une photographie de nature morte. Je pense qu’il est important de remonter dans le temps et d’étudier les experts en matière de natures mortes.
Si vous désirez vraiment apprendre l’art de raconter une histoire et de transmettre une émotion dans vos images d’aliments, vous devez étudier les peintres des époques baroque et romantique en particulier.
Après les avoir étudiés pendant un certain temps, utilisez les peintures du passé pour inspirer vos images du présent. Et si nécessaire, n’hésitez pas à les copier pour mieux comprendre leurs techniques ! mais n’allez surtout pas les vendre.
Voici quatre domaines dans lesquels vous vous améliorerez en regardant dans le passé pour améliorer votre présent.
1. Vous deviendrez un expert de l'éclairage directionnelle
Pour faire de la photographie de nature morte, il est important d’avoir des connaissances approfondies en éclairage directionnel. Je ne parle pas ici de lumière disponible, comme le soleil, à moins d’utiliser un cucoloris ou des cartes pour modifier la lumière du soleil.
Le principal avantage de ce type d’éclairage est qu’il offre la possibilité de créer des images captivantes en toutes circonstances en n’utilisant rien de plus qu’un flash hors appareil et un modificateur pour éliminer l’éclairage ambiant.
Par ailleurs, ce type d’éclairage suscite le plus d’appétit chez l’observateur. Il déclenche en nous une réponse évolutive bien ancrée. Surtout lorsque l’intensité et la direction de l’éclairage imitent l’intensité et la direction de la lumière du soleil pendant les périodes où l’humain a consommé de la nourriture tout au long de son évolution.
La façon dont nous réagissons à la vue de la nourriture est primitive. Non seulement les peintres d’antan le savaient, mais ils disposaient également d’un éclairage extrêmement limité pour peindre à l’intérieur.
En outre, le changement de la position de la lumière par rapport à la table à manger tout au long de la journée joue également un rôle très important. Lorsque je suis assis à la table de ma cuisine, la lumière est à ma gauche le matin, en face de moi au déjeuner et à ma droite au dîner.
La position de la lumière change en fonction d’un certain nombre de facteurs, mais chaque position évoque toujours cette réponse primitive. On mange rarement avec la lumière derrière nous, c’est l’une des raisons pour lesquelles on n’éclaire jamais les images d’aliments de face.
L’un des peintres néerlandais que j’aime étudier, Pieter Claesz, est expert dans l’utilisation de l’éclairage directionnel en photographie de nature morte pour raconter une histoire et évoquer des émotions.
La première fois que j’ai eu l’impression de maîtriser cette technique, c’est lorsque j’ai photographié un poulet au korma qui nécessitait vraiment un éclairage directionnel pour raconter l’histoire, donner une impression de chaleur et transmettre l’émotion de ce plat.
2. Vous développerez votre compréhension de la palette de couleurs émotionnelles.
Souvent, lorsqu’on pense aux peintres baroques ou romantiques, on pense aux grands d’Europe. Mais Robert Sheldon Duncanson est un peintre américain de l’ère du romantisme, surtout connu pour ses paysages.
Mais il a également réalisé quelques peintures de natures mortes, jouant avec les palettes de couleurs de l’ère baroque et l’évocation émotionnelle, sans infuser d’histoire religieuse ou politique dans ses tableaux.
L’éclairage avait également tendance à être plus diffus et uniforme, mais toujours directionnel. Ce qu’il faut également étudier dans ces images des deux périodes, c’est l’utilisation de tons chauds et de tons froids pour créer une ambiance.
La théorie moderne des couleurs recommande aux photographes culinaires de combiner des fonds et des accessoires aux couleurs froides avec des aliments aux couleurs chaudes, pour faire ressortir les aliments dans l’image.
Vous avez peut-être aussi entendu ou lu des articles sur la nécessité de trouver un équilibre et de créer une séparation.
Mais lorsque vous regardez les classiques, en particulier cette peinture de fruits de Duncanson, vous pouvez voir comment on combine les tons froids et chauds pour créer une émotion et guider l’œil à travers un “héros” complexe.
Cette image de planche de charcuterie était ma première tentative ; j’ai été plus qu’agréablement surpris du résultat. C’est aussi la première image où j’ai vraiment réussi à créer mon propre style, celui que j’ai toujours eu en tête, mais que j’avais beaucoup de mal à créer. L’étude des techniques d’éclairage et des palettes de couleurs de ces artistes m’a aidé à surmonter cette barrière créative.
3. Vous élargirez la composition au-delà de la règle des tiers
La règle des tiers est un excellent point de départ pour apprendre tout type de photographie. Cependant, lorsqu’il s’agit de photographie alimentaire, les triangles – en particulier les triangles dorés – et les diagonales produisent les images les plus fortes.
Tout le monde parle du mouvement dans l’image, mais les gens ont du mal à comprendre le mouvement en photographie. En photographie, il s’agit de guider le regard sur l’ensemble de l’image, sans que le “héros” ne soit distrait.
Revenons aux peintres néerlandais et regardons une nature morte de Jan Davidz de Heem. Beaucoup de compositions de cet artiste comprennent un grand triangle avec un espace négatif.
Mais si vous regardez de plus près, vous verrez également l’utilisation du triangle d’or, le centre d’intérêt commençant autour de l’intersection de la ligne partant du coin supérieur gauche et de la diagonale allant du bas gauche au haut droit.
De Heem a également placé le homard sur cette diagonale, les pinces pointant vers le bas en direction du centre d’intérêt et les figues vers le haut. Mais si l’on regarde de plus près, on constate qu’il y a beaucoup de triangles dans cette image, qui conduisent l’œil à travers différents micro-récits.
J’aime les triangles, surtout les triangles dorés. Cette photo d’art ci-dessous, intitulée “Before The Fires”, est un autre exemple dans lequel j’utilise un éclairage directionnel, des couleurs froides et chaudes dans la zone du sujet principal et un triangle doré avec un espace négatif.
Lorsque j’ai pris cette image la première fois, ma motivation était d’être romantique et d’évoquer cette joie qui vient au début de l’été, ici en Colombie-Britannique, lorsque tous les fruits locaux sont disponibles dans les magasins et sur les marchés fermiers.
Le lendemain de la prise de cette image, elle s’est transformée en une image baroque parce qu’elle capture ce moment dans le temps, juste avant que toutes les cerises des vergers ne mûrissent sur les arbres et que les feux de forêt ne brûlent Lytton, en C.-B., avant le reste de ma province.
4. Vous réussirez votre prise de vue du premier coup
Lorsque vous travaillez sur un projet commercial de photographie alimentaire, le client est généralement présent et approuve les images sur place.
Par conséquent, vous devez être en mesure de faire le plus gros du travail avec l’appareil photo et trouver un préréglage dans Lightroom qui fonctionne pour la plupart de vos images afin de donner au client une idée précise de ce à quoi l’image finale ressemblera une fois corrigée.
Vous devez également vous préoccuper des lois sur la vérité dans la publicité, et donc limiter l’utilisation de Photoshop à la suppression ponctuelle des miettes ou des reflets sur les accessoires qui ont été oubliés pendant la phase de stylisme.
Lorsque vous faites de la photographie artistique, vous avez la possibilité d’utiliser davantage Photoshop, par exemple en appliquant une couche de craquelure et un filtre de peinture à l’huile, comme je l’ai fait pour “Before the Fires”, afin de lui donner l’aspect d’une vieille peinture. C’est la seule chose qui a été faite dans Photoshop. Le reste a été fait à la caméra.
La photographie alimentaire à bute commerciale est différente en raison de la situation du client et des lois sur la publicité. De nombreux peintres de natures mortes baroques et romantiques relèvent également du réalisme.
Si vous mettez en pratique les trois points ci-dessus, vous serez rapidement en mesure de réaliser la plupart de vos travaux directement dans l’appareil photo, avec Lightroom comme en chambre noire.
J’espère que ça vous aura aidé à être plus créatif en photographie alimentaire et à surmonter les ornières. Y a-t-il une époque de peintures qui a influencé votre photographie ? si oui, partagez en commentaire.
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