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La couleur est un sujet riche, touchant à la fois la physiologie, la physique, la culture, l’art, le langage. Autant d’angles qui rendent l’étude de la couleur passionnante, d’autant qu’on ne peut cloisonner ces disciplines : parler d’une couleur fait appel à des notions de perception, de conditions d’observation, de références culturelles.

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Il est donc indispensable de s’appuyer sur quelques notions théoriques pour décrire et travailler les couleurs. Une couleur peut se définir par trois dimensions objectives (TSL : tonalité, saturation, luminosité), que nous allons retrouver directement réglables dans les logiciels de traitement d’images.

Mais une quatrième dimension vient corser l’affaire, car le contexte dans lequel on observe une couleur influe sur la perception

Teinte

La première dimension d’une couleur, c’est… sa couleur. Du moins tel qu’on l’entend dans le langage courant : rouge, bleu, jaune.

Pour éviter toute confusion, on parle alors de teinte (en anglais Hue). On représente habituellement l’ensemble des teintes réparties autour d’un cercle chromatique : rouge, magenta, violet, bleu-vert, bleu, vert, jaune, orange.

Certains logiciels comme Capture One ou Silkypix utilisent ce cercle chromatique comme interface de réglage, en y intégrant la dimension de luminosité.

La plupart proposent plutôt, pour le réglage des teintes individuelles, des curseurs correspondant aux teintes de base. La teinte est spécifiée en degré sur la circonférence, en partant du rouge à 0°.

Saturation

La saturation est l’intensité d’une couleur. À la saturation la plus élevée, on ne peut plus, en quelque sorte, ajouter de couleur. Il y a un point où on atteint un rouge, par exemple, qui ne put pas être plus rouge, c’est un rouge pur.

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Quand on le désature, on lui fait perdre sa couleur, on la salit, jusqu’au gris de la saturation complète. Le curseur de Vibrance, que l’on trouve de plus en plus à côté de celui de Saturation, est une sorte de saturation sélective, poussant un peu plus loin les zones déjà colorées et préservant la saturation des tons chair. Le résultat est plus équilibré et plaisant à l’œil.

Luminosité

Ce label varie selon les logiciels, on parle aussi de luminance. Adobe, par exemple, est incohérent en utilisant le premier dans Photoshop et le second dans le lightroom. On trouve aussi à tort, chez ACDSee, Brillance.

Le terme scientifique est Clarté, correctement utilisé par Silky-pix, à ne pas confondre avec la Clarté de lightroom pour régler les micro-contrastes.

Que cette confusion ne vous déroute pas, on parle bien de la même chose ! En langage courant, Luminosité correspond à une couleur claire ou une couleur foncée. D’un côté, on éclaircit, en allant jusqu’au blanc, de l’autre, on fonce jusqu’au noir.

TSL en 3D

On peut donner des valeurs chiffrées à ces trois dimensions, ce qui permet de construire des représentations en volume.

Dans une sphère, on peut situer un point par rapport à la circonférence (la teinte), l’axe vertical (la luminosité, blanc en haut, noir en bas), et sa distance par rapport à l’axe central (la saturation à l’extérieur, le gris sur l’axe).

En donnant des coordonnées TSL (Teinte/ Saturation/Luminosité, en anglais HSV pour Hue/ Saturation/Value), on définit une nuance de couleur.

Là où ça se corse, c’est qu’on peut aborder ces valeurs de différentes manières. Le jaune pur, par exemple, est plus lumineux que le rouge pur.

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On a le choix de décider que c’est plus pratique de noter la clarté du jaune comme de rouge de 0 (noir) à 100 % (blanc), c’est le choix de la plupart des logiciels.

Mais on peut aussi prendre en compte cette différence pour construire des représentations qui s’apparentent plus à des patates qu’à des boules de pétanque.

C’est ainsi que les modèles chromatiques illustrant la capacité de reproduction des couleurs d’un écran ont ces drôles de formes, prenant en plus en compte la capacité de l’œil à mieux distinguer des nuances proches dans les verts que dans les rouges.

En pratique

Pour la correction d’une photo, les valeurs absolues de ces chiffres n’ont pas d’importance (j’entends les  » ouf !  » de soulagement), les logiciels nous proposent des curseurs tout simplement sur le principe plus/moins : plus clair/plus foncé, plus saturé/moins saturé, plus du côté du jaune / plus du côté du bleu.

Les pros avec des exigences de fidélité de reproduction des couleurs, comme pour du pack-shot ou de la reproduction d’œuvres d’art, ne pourront s’en contenter, mais pour nous, modestes photographes, c’est parfait ainsi et cela ne nous bride pas le moins du monde dans l’exploitation de la couleur tant que l’on a en tête ce que signifient ces trois notions de base.

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