A la tombée du jour, une rue se pare d’une atmosphère mystérieuse où les ombres s’émancipent.

La faible lumière, éparse, émane seulement de quelques réverbères et autre éclairage nocturne, voire de la lune par une nuit claire, ou d’une enseigne lumineuse dans les quartiers les plus touristiques.

Toutes ces variations sont propices à la réalisation d’image dont l’originalité apportera de la variété à une série de clichés urbains.

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Photographier en basse lumière

En ville comme partout, la difficulté de prise de vue s’accroît quand la lumière décroît. Trois méthodes permettent de pallier une forte baisse de lumière : augmenter le temps de pose, ouvrir le diaphragme ou grimper en sensibilité ISO.

Chacune de ces options entraine des limitations qui lui sont propres. Il convient donc de les utiliser en connaissance de cause afin de s’adapter aux conditions du terrain tout en tenant compte des spécificités techniques du matériel utilise.

Ainsi, allonger fortement le temps de pose exige de travailler sur trépieds. À défaut, le risque de flou de bougé sur l’image s’accroît d’autant plus que l’on augmente la durée de l’exposition.

Plus concrètement, le débutant limitera le risque d’obtenir un flou de bougé à main levée en appliquant la règle de base selon laquelle le temps de pose utilisable à main doit être supérieur  ou égal à l’inverse de la focale (ou de son équivalent en 24*36), soit 1/60 au 50 mm, 1/125s au 105 mm ou 1/105s au 200 mm. 

Cette base théorique peut être aisément outrepassé d’un, deux, voire trois crans dès lors qu’on prend de l’assurance et qu’on appréhende mieux les réactions de son matériel de prise de vue.

Par ailleurs, un objectif ou un appareil photo stabilisé offrent un gain de 3 à 5 IL si l’on photographie un sujet immobile (la stabilisation compense les tremblements éventuels du photographe, mais elle n’est d’aucun secours contre un sujet mobile).

Il est également possible d’ouvrir le diaphragme, mais en très basse lumière, cela impose l’utilisation d’un objectif ultralumineux

Or, une telle optique, exception faite du 50 mm f/1,8 ou f/1,7 inscrit au catalogue de la plupart des marques, est chère, encombrante et lourde.

De plus, la très faible profondeur de champ obtenu quand l’objectif est utilisé à son ouverture nominale implique une mise au point extrêmement précise sur le sujet.

L’augmentation de la sensibilité, quant à elle, entraîne une montée du bruit. Néanmoins, la plupart des reflex actuels donnent d’excellents résultats jusqu’à 1.600 ISO (ou plus pour les meilleurs d’entre eux). À chacun de choisir en fonction de ses envies…

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