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Une optique lumineuse est indispensable lorsque l’éclairement de la scène est faible. Elle permet de travailler à main levée avec des vitesses d’obturation qui évitent encore le flou de bougé.

Cependant, elle ne peut rien contre les contrastes excessifs entre les zones de différentes luminosités ou la faible profondeur de champ due à la grande ouverture de diaphragme.

La lumière disponible dans une salle de spectacle est souvent faible et rarement homogène, surtout si l’éclairagiste a bien travaillé.

Elle est là pour souligner et mettre en valeur ce qui se déroule sur la scène. Par ses effets graphiques, ses contrastes colorés ou lumineux, elle chatouille fortement l’index du photographe.

Toutefois, pour attaquer de front cette alliée qui peut aussi se révéler une ennemie, il faut adapter son matériel : une optique lumineuse ouvrant à f/1,8 voire f/1,4 constitue alors le meilleur choix.

Point n’est besoin de se rendre dans une salle de spectacle pour utiliser une focale lumineuse : un goûter d’anniversaire à la lueur des bougies ; un portrait à la lumière du rai de soleil qui perce par les volets ; ou encore une sortie urbaine un soir d’été sont des situations courantes où cette optique peut apporter le petit plus qui améliorera le rendu de vos images et fera disparaitre l’effet disgracieux du coup de flash.

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Quand la lumière baisse

L’exposition d’une photo est gérée par le « triangle » qui relie la vitesse d’obturation, l’ouverture de diaphragme et la sensibilité ISO du capteur.

Par rapport à la photo argentique où la sensibilité ISO était fixe pour un film donné, le numérique offre maintenant la possibilité de faire varier la sensibilité pour chaque vue au même titre que les deux autres paramètres d’exposition. Ceci est d’autant plus vrai que les performances des capteurs à haut ISO s’améliorent avec chaque nouvelle génération d’appareil.

Pour une valeur d’indice de lumination, si on fixe la sensibilité et la vitesse par exemple, l’ouverture du diaphragme ne peut prendre qu’une seule valeur. La variation d’un des paramètres dans un sens entraine la variation d’un autre ou des deux autres dans l’autre sens.

Lorsque la lumière baisse, l’indice de lumination (IL ou EV, « exposure value » en anglais) diminue aussi. Pour conserver une exposition correcte de la scène photographiée, il faut ajuster les paramètres d’explosion a ce nouvel IL. Trois sont possible : diminuer la vitesse d’obturation, augmenter la sensibilité ISO du capteur ou ouvrir davantage le diaphragme. Mais cela n’est pas sans conséquence.

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Si on augmente trop la sensibilité, le bruit s’amplifie et les algorithmes de réduction de ce bruit altèrent le rendu de l’image par application d’un lissage plus ou moins violent avant l’enregistrement en jpeg sur la carte mémoire.

Si on diminue la vitesse d’obturation, le posemètre va vite côtoyer les valeurs ou le flou de bougé de l’opérateur fera son apparition. De plus, la vitesse choisie sera peut-être trop faible pour figer le mouvement (sport en salle) ou assurer la netteté d’un sujet (enfant qui souffle une bougie, guitariste ou musicien sur scène).

Pour retarder un peu la manifestation de ces deux inconvénients, la meilleure solution est l’augmentation de l’ouverture de diaphragme. Il faut pour cela que l’objectif utilisé le permette. Si l’objectif est à f/5,6 à son maximum, la latitude est faible. En revanche, s’il ouvre à f/1,4 tout est possible : si à f/5,6 la vitesse est de 1/15s à 1.600 ISO, à f/1,4 on aura une vitesse de 1/125s à 800 ISO. De quoi travaille dans de bonnes conditions même si la lumière baisse encore.

F/1,4… magique ?

Quel plaisir de porter à œil le viseur d’un appareil équipé d’un objectif ouvrant à f/2 ou plus. L’image est claire et lumineuse, la mise au pont plus discriminante, mais diable que les images sont belles à pleine ouverture. Modérons notre emballement, la grande ouverture ne peut pas tout. Gagner quatre valeurs de vitesse par rapport à f/5,6 semble la panacée. Ce serait aller un peu vite en besogne. Un objectif qui ouvre à f/1,4 et qui est utilisé à f/1,4 est un outil  très spécialisé, de même pour ceux qui ouvrent à /1,8 ou f/2.

A quelque exception près (le tout nouveau zoom sigma 18-35 mm f/1,8 DC par exemple), il s’agit de focales fixes. Le cadrage dépend donc uniquement du point de vue. Si le photographe n’est pas libre de se déplacer, il devra s’adapter et composer avec les éléments présents dans le viseur ou recadrer en suite en post-production

L’encombrement  de ces focales lumineuses est aussi à mentionner. Utiliser à main levée un 50 mm f/1,4 de 400g durant toute une soirée est faisable, un 200 mm f/2 de 3kilos déjà moins. Son équivalent moins ouvert d’un IL (f/2,8) pèse à peine 750 g. il ne  faut pas l’oublier. En passant de 1.600 ISO à 3.200 ISO et en choisissant le f/2,8, vos vertèbres vous diront merci. Tout dépend de votre pratique, mais définissez bien vos besoins.

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Le dernier point sur lequel il faut insister est l’importance d’un phénomène que les ouvertures moyennes de zooms (f/5,6) font oublier  ou du moins négliger : la faible profondeur des champs. Lorsqu’on ouvre le diaphragme, la zone de netteté de part et d’autre du plan de netteté peut ne faire que quelque centimètre. N’obtenir qu’une netteté partielle du sujet sur  l’image fait partie des désagréments qui surviennent facilement dès que les optique sont très ouvertes. Parfois fermer un peu le diaphragme est nécessaire. Alors que faire ?

Stabiliser l’image

L’avènement de la stabilisation d’image à modifier l’approche de la photographie en basse lumière. Cette technologie, que l’on retrouve dans les optiques ou les appareils photo, permet de déclencher à des vitesses pour lesquelles le flou de bouger serait inévitable sans présence du stabilisateur.

Déclencher raisonnablement à des vitesses deux ou trois crans moindres que la vitesse limite de sécurité est possible. Rappelons que la vitesse de sécurité est à peu près l’inverse du chiffre de la distance focale de l’objectif : par exemple le f/125 s pour un 135 mm monté sur un capteur plein format. Sur appareil à capteur APS-C, il faut tenir compte de la focale résultante, soit pour un 135 mm une vitesse limite de 1/200 s.

L’intérêt d’une optique lumineuse stabilisé est de pouvoir jouer sur les deux tableaux. Le stabilisateur permet de déclencher à basse vitesse et on peut jouer sur le degré de flou dans l’image en fermant un peu le diaphragme. Les zooms stabilisés ouvrant à f/2,8 sont très appréciés pour cela.

Certains fabricants ont choisi de placer le stabilisateur non dans l’objectif, mais dans l’appareil. C’est le cas de Sony et Pentax. La stabilisation est obtenue en faisant bouger le capteur et non pas un groupe de lentilles de l’objectif. 

De ce fait, toutes les optiques, mêmes anciennes, sont stabilisées. C’est un plus pour l’utilisateur qui bénéficie de la grande ouverture des focales fixes et du stabilisateur d’image pour éviter les flous accidentels.

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Augmenter la sensibilité

L’autre solution pour gagner un peu de profondeur de champ ou de vitesse d’obturation est d’augmenter la sensibilisation du capteur. A ce jeu, le reflex à grand capteur sont les meilleurs. Travailler à 6.400 ISO est désormais possible.

Les compacts trouvent leurs limites vers 800 ISO. Certains sont équipés d’une optique lumineuse sur toute la plage de focale de leur zoom (fujifilm*20, olylmpus XZ-2), et sont pleinement utilisables lorsque la lumière baisse. En plus, la petite taille de leur capteur permet de s’affranchir des problèmes  de profondeur de champ dans l’image. Les possibilités d’intervention sur le rendu de l’arrière-plan sont bien entendu plus limitées, mais au moins le sujet est parfaitement net.

Plus la taille de capteur diminue, plus la sensibilité maximale au-delà de laquelle le bruit dégrade vraiment trop l’image est atteinte rapidement. On peut dire en première approche qu’un appareil hybride à capteur micro4/3 est à l’aise en basse lumière jusqu’à 1.600 ISO. Un reflex à capteur APS-C gagne une grande valeur de sensibilité (3.200 ISO) et les reflex pleins formats atteignent maintenant 6.400 ISO.

Cependant ce qui était vrai il y a peu est remis en cause par les nouveaux appareils et cette différence entre les capteurs tend à s’estomper. Les appareils à capteur APS-C affichent maintenant des performances proches de celles des meilleurs plein format tels les Nikon D3X, Canon EOS-1DX ou Sony Alpha 99.

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