J’ai monté un objectif vintage sur mon Nikon et les résultats étaient stupéfiants
Ce site contient des liens d'affiliation pour lesquels nous pourrions être rémunérés.On vous explique tout ici.
Un photographe passe généralement par plusieurs phases au courant de sa carrière. Cela se caractérise souvent par une envie de changer de sujets, de changer d’appareil photo ou de système pour un autre plus adapté à ses besoins, ou encore de changer d’objectif, que ce soit le type ou la focale.
Tout au long de ma carrière professionnelle, je suis également passé par ces différentes phases. De photographe sportif à photographe de rue et de documentaire, j’ai observé une certaine évolution de mon matériel photo. Je suis passé d’une palette de plusieurs appareils photo et objectifs à un seul appareil photo et un unique objectif, le 50 mm qui est désormais mon favori.
Pris avec le Nikon D800 et le Nikon Nikkor-H Auto f/2 à 1/500, f/5.6, ISO400
Mon Leica M2 étant en attente de réparation depuis plus de six mois, j’ai énormément apprécié monter mon 50mm sur mon LeicaM-E. Pour ce qui est de la photographie analogique, je poursuis mon parcours avec mon fidèle Nikon F5, équipé d’un Nikon Nikkor AF 50mm f/1.8D.
Toutefois, je ne suis pas satisfait du rendu de cet objectif, que ce soit sur film ou en numérique lorsque je l’associe à mon Nikon D800.
J’ai donc pris une décision audacieuse en acquérant un bijou des années 1960, le NikonNikkor-H Auto 50 mm f/2, qui me procurait un « rendu » qu’il m’était impossible de reproduire avec mes objectifs modernes. En outre, c’est sans aucun doute l’objectif le plus net qu’il m’ait été donné d’utiliser, tant en argentique qu’en numérique !
Le Nikkor-H Auto de 50 mm a été produit entre 1960 et 1972 pour le légendaire Nikon F. Cet objectif remarquable a su séduire de nombreux photographes de l’époque grâce à une mise au point simple et un excellent piqué.
Réalisé avec le Nikon D800 et le Nikon Nikkor-H Auto f/2 à 1/400, f/4, ISO 400
Super recadrage de l'image ci-dessus montrant la netteté à f/4 !
Les utilisateurs de Nikon les plus avertis sont conscients que cet objectif est désigné comme un « objectif Non-AI », ce qui signifie qu’il ne dispose pas de la fonction « d’indexation automatique ».
En d’autres termes, cela signifie que la majorité des reflex numériques haut de gamme de Nikon ne pourront pas détecter l’ouverture sélectionnée, un peu comme avec certains appareils photo argentiques, tels que le Nikon F5.
“Je vient juste de mentionner que je l’avais utilisé avec un Nikon F5 et un D800, n’est-ce pas ?” En fait, j’ai réussi à adapter cet incroyable objectif, souvent jugé inutile, pour pouvoir l’utiliser avec mes appareils photo Nikon grâce à quelques modifications. C’est une histoire qui pourrait faire l’objet d’un autre article, mais les résultats sont absolument fantastiques, même si, en regardant les spécifications sur le papier, on ne pourrait pas s’y attendre.
Le « H » de Nikkor-H indique Hex, ce qui signifie que cet objectif est composé de 6 éléments. Bien qu’il bénéficie d’un traitement, il n’est pas multicouche, ce qui confère à l’objectif une légère teinte bleuâtre lorsqu’il est exposé à la lumière.
Pris par un Nikon D800 avec le Nikon Nikkor-H Auto f/2 à f2 !
Pris avec le Nikon D800 & Nikon Nikkor-H Auto f/2 à 1/500
Tout semble indiquer qu’avec les normes actuelles, cet objectif ne soit pas à la hauteur, même comparé à mon objectif f/1.8D qui est “plus récent”, mais il n’en est rien. Ce 50 mm f/2 des années 1960 est sans conteste le MEILLEUR et le PLUS NET que j’ai eu l’occasion d’essayer (les majuscules sont délibérées). Sa bague de mise au point est l’une des plus fluides et des plus agréables de tous les objectifs Nikon que j’ai eus en main. Il confère à mes photos un aspect “vintage” qui me manquait, tout en offrant un piqué incroyable à grande ouverture. J’étais tellement impressionné que j’ai rapidement mis en vente mon Nikon AF 50mm f/1.8D sur eBay après avoir pu testez cet objectif sur mes appareils photo.
Je crois que l’adage selon lequel « les vielles marmites font les bonnes sauces » s’applique parfaitement dans ce cas. Je ne saurais être plus ravi de pouvoir utiliser cet incroyable objectif que j’ai acquis pour la modique somme de 51 €. Ce prix comprenait également le pare-soleil d’origine, qui, s’il venait à être égaré, pourrait coûter autant que l’objectif lui-même !
Cela démontre que s’il était capable de capturer l’actualité, aux côtés de certains des plus grands photographes documentaristes de son temps, il aurait été sans aucun doute à la hauteur- et en plus, il est vraiment unique !
