Le backscatter, ou rétrodiffusion, est le cauchemar de tout photographe sous-marin. Ces petites taches blanches qui apparaissent sur vos clichés ne sont pas des étoiles magiques, mais des particules en suspension — sable, plancton ou microbulles — qui renvoient brutalement la lumière du flash vers votre objectif. Le résultat ? Une image ternie, confuse, où le sujet se perd dans un nuage de poussière lumineuse.
Pour éviter ce désastre, il faut apprendre à sculpter la lumière avec précision. Première règle : ne jamais diriger vos flashs droit devant vous. Orientez-les légèrement vers l’extérieur, de façon à ce que la lumière frôle le sujet plutôt qu’elle ne le frappe de face. Cela permet d’éclairer la scène tout en gardant les particules hors du cône lumineux principal.
Les diffuseurs jouent aussi un rôle essentiel. Placés devant vos strobes, ils adoucissent la lumière et réduisent les reflets trop durs, offrant un rendu plus homogène et naturel. Combinez-les à une distance de flashs bien calculée : ni trop près (risque d’éclairer les particules), ni trop loin (perte de puissance).
Enfin, choisissez votre angle de prise de vue avec soin. Si possible, placez-vous légèrement en contre-plongée, pour éviter les zones sableuses où les particules se soulèvent au moindre mouvement. Et surtout, bougez avec douceur : la mer est votre studio, mais c’est un espace fragile où chaque battement de palme compte.
Avec un peu de technique et beaucoup de finesse, vous pouvez transformer cette contrainte en un atout : une eau claire, des couleurs éclatantes, et une photo qui respire la pureté du monde sous-marin.